Née en 1993.
Vit et travaille à Paris.
elsa.belbacha-lardy@villa-arson.school
Dans ses installations et sculptures, Elsa Belbacha-Lardy cherche à générer des formes d’intensité à travers l’expérience de la couleur ou des formes à l’échelle du corps. Elle travaille à partir de pigments purs qu’elle mélange avec différentes substances liquides pour réaliser des coulées bariolées. Elle utilise notamment du latex : les coulées sont ainsi solidifiées comme des peaux qu’elle peut redéployer dans l’espace en suspension. Son objectif est de créer un effet émotionnel direct sur le spectateur à travers des couleurs intenses et des formes sensuelles appelant le contact du corps. Elle s’intéresse aux environnements immersifs dans le travail de Katharina Gross ou de Karla Black. Elle a réalisé une série de sculptures en résine et en polystyrène coloré mimant le cristal ou la roche comme les éléments de décor d’un film fantastique. Ils sont mis en scène pour recréer l’atmosphère d’une grotte avec des flaques de couleurs et des projections de lumière, le tout devant la projection d’images de transformation spectaculaire de matières minérales. La grotte incarne l’archétype de la matrice universelle, un symbole très fort dans l’inconscient collectif qui a marqué notamment la figuration des attributs du féminin dans l’histoire de l’art. En tant que matrice, elle incarne l’idée du primitif, du dispositif spectaculaire originel, notamment dans le cinéma. Comme contenant et berceau de l’art pariétal, elle génère également la fiction d’un espace d’exposition « premier ». Ainsi Werner Herzog avait cherché dans La Grotte des Rêves perdus à retracer les origines du cinéma à partir de l’hypothèse de la peinture pariétale réalisée à partir d’un dispositif de camera obscura.