Maëva Grapain

    + d'infos

L’Appareil de projection

2018, vidéo format 16/9 , 3'40"

photographie :

Bord de route

2019, sérigraphie à l’huile de vidange, essence et gazoil, friture de kebab et rôtisserie, laine de roche, rails en aluminium , 300 x 216 x 20 cm

photographie :

Distillerie

2018, marmites, cuivre, flexible de douche, smartphone, cable usb, 50 x 20 x 30 cm

photographie :

Entropies d’usines

2017, installation in situ, faïence et porcelaine crue , dimensions variables

photographie :

GDF11

2019, parfum (Anaïs Fournial), vaseline, fûts métalliques, 5 litres d'huile, 30 litres d’eau, tuyaux pvc, pompe à eau, mousse acoustique, néons de boucherie, dimensions variables

photographie :

Images fantômes

2017, série de photographies contrecollées sur Dibon

photographie :

Morte-vivace

2018, Selaginella Lepidophylla, 10 cl d’eau, trépied en métal, vasque en aluminium , 22 x 22 x 95 cm

photographie :

Objets nocturnes

2017, sérigraphies à l’huile de vidange, câble acier galvanisé, pinces , dimensions variables

photographie :

Orgue à parfums

2019, bois, métal, décanteurs à alcool, pied de fauteuil de bureau, plantes à parfum, verres, 260 x 80 x 90 cm

photographie :

Les Petits arrangements

2017, vidéo format 16/9, son, 2'26" (en boucle)

photographie :

Silver Cave

2018, impressions sur bâches, étagères industrielles, moules en plâtre, odeur synthétisée de sueur, dimensions variables

photographie :

Collaboration avec Nicolas Baldovini et Jérémi Topin de l’Institut de Recherche de la Faculté de Valrose, Nice.

Tout bidon !

2016, moulage d'un bidon en faïence crue, 2 litres d'eau, 29,5 x 20 x 45 cm

photographie :

La Mort de Laurie Markovitch

2016, vidéo format 16/9 (série de 3 génériques)

photographie :

Née en 1992.
Vit et travaille à Paris, Nice et Braunschweig. Elle participe au post-diplôme Scultpture de la HBK.

maeva.grapain@gmail.com

portfolio de l'artiste à télécharger

Le soleil poudreux a chauffé la laine de roche sous les alvéoles de l’entrepôt. Sur la jetée, les pins ont mariné. La mousse de la rosée s’est accrochée aux bords des fenêtres. La mer est agitée aujourd’hui. Les embruns projettent des particules grasses sur les mimosas accrochés aux falaises. L’odeur douce du benzène se mêle à celle de l’iode et des nitrates. Un vrombissement se fait entendre au loin, à moitié couvert par les cris des mouettes. Une camionnette déboule d’un coup sur le terre-plein puis elle se gare sagement en épi sur le bas-côté. Sort du véhicule un homme à la peau grasse, portant des lunettes de soleil et une casquette noire avec l’inscription « Absolu, on en vient toujours à bout ».

Bonjour je viens pour l’intervention… J’arrive ! J’sors just’ mon matériel. La tramontane s’est levée avant-hier ça fait venir des masses de particules organosulfurées depuis la zone industrielle d’Ecocarros. J’pense c’est pour ça qu’vot’ bâtiment est saturé… Ok je vois déjà ici qu’vous avez un couchage d’au moins une centaine d’esters… Vous avez le label olfactométrique 4R c’est plutôt bien pour votre situation géographique de quand date vot’ dernière dépollution ? Trois ans ?!?! Vous savez c’est hyper risqué, aujourd’hui les concrètes ont un temps de dégradation de 18 mois à cause des nanoparticules ça colle aux murs c’est la calamité pour les enfleurer ! Moi j’dis vaut mieux anticiper. C’est qu’un conseil alors que dit la machine… Acide décanoïque Acétate d’octyle Note de Vert ok Formiate d’octyle Homoeriodictyol Néroli Alpha-pinène Coumarine… tatata… Muscone… lalala la ok ! Mon diagnostic était bon sur vos esters. Alors j’vous fais une désolfactivation standard : aspiration des surfaces principales, anosmie locale, pose de patchs d’enfleurage ok ?

Barbara Sirieix, le 11 juin 2019.