Née en 1998.
Vit et travaille à Marseille.
sarah.bourlier@villa-arson.school
édition 19 juin 2019 à télécharger
Je me vois un peu comme toi Sarah devant ta table de recherches au dernier bilan avant diplôme. J’ai des dizaines d’onglets ouverts sur mon navigateur et trois pages de notes. J’ai trouvé sur Facebook la page des Lettres Jaunes et j’en ai lu 3. J’ai calculé sur Mappy le montant d’un trajet pour aller de la Villa Arson à Digne-les-Bains où habite Nathalie Quintane en pensant à Un Œil en moins, son livre sur Nuit Debout. Je me suis demandé ensuite si son essai récent Si la littérature est une niche dans la revue en ligne lundi méritait un onglet. J’ai retrouvé la tribune des étudiant·e·s de la Villa Arson diffusée après le passage de Franck Riester à l’école en me demandant qui avait pu l’écrire parmi les personnes que j’ai rencontrées. J’ai découvert qu’il y avait un très long hyperlien de Wikipédia sur les Femmes dans le mouvement des Gilets Jaunes en France et ça m’a fait un peu plaisir. Je suis allée sur https://www.prix-carburants.gouv.fr/ pour voir tous les prix du carburant partout en France mais je n’ai pas appris grand-chose.
C’était plutôt sexy d’imaginer un récit d’anticipation inspiré par les Gilets Jaunes mais dans le concret de l’écriture, impossible de prendre du recul. J’ai l’impression que les gaz lacrymaux dans les yeux c’était hier, que rien n’a changé même si maintenant la station de métro de la Concorde est ouverte le samedi.
Barbara Sirieix, le 11 juin 2019.