Hugo Bench

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Dessins

2019, papier gravé au laser, 21 x 29,7 cm

photographie :

Paysage à caractère presque humain

2018-2019, série de peintures à l'acrylique sur toiles non tendues et une tendue , formats divers

photographie :

production en Israël, Palestine et France

Soleil couchant

2019, enseigne, 3 x 0,7 x 0,2 m

photographie :

Né en 1990.
Vit et travaille à Marseille.

Hugo Bench est lauréat 2019 du Prix de la Jeune Création de la ville de Nice.

hugo.benchimol@villa-arson.school

portfolio de l'artiste à télécharger

Hugo Bench a une certaine lucidité quant aux forts contrastes de perception et d’expérience de l’art que produisent le milieu et les privilèges sociaux. Le contexte hétérogène de la ville de Marseille d’où il est originaire est un terrain d’observation de prédilection. Dans ce contexte urbain, il glane différents motifs qu’il reproduit ensuite sous forme de peintures sur toile. Il a prolongé sa collecte à Jérusalem, ramassant également des matériaux divers afin de les utiliser comme moules pour des sculptures en béton. Les formes produites sont morcelées comme des fragments d’architecture ou d’art public laissés à l’abandon.
Lors du dernier bilan avant diplôme, il a décidé de mettre en scène les conditions ayant produit l’exercice de l’accrochage, à savoir l’héritage des académies au sein de l’école d’art. Pour cela il a réalisé un accrochage académique de ses ruines artificielles sur des socles blancs avec au fond de la salle une reproduction récupérée de la Vue imaginaire de la Grande Galerie du Louvre en ruines d’Hubert Robert (1796). Il avait également accroché toutes ses sérigraphies sous la forme d’un grand étendard en suspension dans le grand hall de la Villa Arson. Parmi elles figurait le portrait d’un vendeur de kebab à Jérusalem, qui servait également de logo pour son business. Hugo Bench lui a offert un exemplaire de son portrait ; celui-ci était si fier qu’il a décidé de le mettre dans un cadre en or dans sa boutique. Je pense que cette œuvre accrochée à Jérusalem dans un stand de kebab fait implicitement partie de son accrochage à la Villa Arson. Elle devient un catalyseur à distance dans l’exercice d’une contextualisation de la hiérarchisation des pratiques artistiques au sein de l’institution.

Barbara Sirieix, le 11 juin 2019.