Né en
Vit et travaille à
tiberio.suppressa@villa-arson.school
t.suppressa@gmail.com
Tiberio Supressa s’intéresse à l’animation. Grâce à la vidéo et aux différentes techniques d’animation (dessin animé, stop-motion, animation 3D), il navigue entre les dessins qu’il fait à la main et ses modélisations numériques. Ses dessins sont fantaisistes, réalisés sur le mode du dessin automatique pour faire surgir des chimères. Ils forment des paysages dans lesquels il est difficile de distinguer ce qui tient de la faune, de la flore ou de l’architecture. Il s’y représente souvent comme personnage errant. L’imagination joue un rôle important : mondes fantasmagoriques du genre de la fantasy, entre le merveilleux et le fantastique. Ursula Le Guin disait à propos de la fantasy : « les forces de la fantasy sont les mêmes que celles du Moi. Ses limites et les dangers qui la guettent résultent d’une extrême introversion ; laissée à elle-même, la vision risque de devenir à toutes fins pratiques invisible, parce qu’elle existe uniquement dans la conscience de l’écrivain, ou pire, dans son inconscient, comme un rêve. »
Il utilise l’animation avec des mouvements simples pour y créer l’illusion du vivant. Dans ses paysages marins, les rochers sont animés de respirations et de réflexes organiques comme des espèces pélagiques mutantes. Il s’est intéressé à un moment à la modélisation de jeux vidéo témoignant de son intérêt pour la création d’univers virtuels. Dans la continuité d’une translation vers un ailleurs, il expérimente avec les dispositifs immersifs en plongeant le spectateur dans un environnement sonore de gargouillements et de bruits organiques.
Barbara Sirieix, le 11 juin 2019.